J'ai reçu votre invitation et je l'ai acceptée. Curieuse peut-être, intriguée assurément, je me suis avancée. Vous m'avez enivré de vos mots, de vos caresses et de vos exigences. Jusqu'au vertige. Voyez, je tremble un peu.
J'ai reçu votre invitation et je l'ai acceptée. J'ai entendu votre musique, celle qui vous entoure, toujours. Celle qui murmure, qui gronde et qui s'apaise en rythme avec votre désir si puissant qui me courbe les reins. J'entends votre musique et celle de mon corps y répond, en petits frissonnements nerveux.
J'ai reçu votre invitation et je l'ai acceptée. Vous me guidez sur la route, comme une évidence. Votre main sait taire toutes mes angoisses. Elle sublime mes peurs. Je traverse en confiance ce dédale qui mêle mon envie à ma peur, ma volonté à mon abandon, mon attente à mon impatience. Je me mets à nu devant vous, maladroite. C'est la première fois.
J'ai reçu votre invitation et je l'ai acceptée. Je vous attendais, vous et nul autre. Mais sous l'effet de ma fierté, mes maladresses se sont enchaînées. Trop souvent, trop graves, elles vous ont fâché. Cette fessée, je l'ai bien méritée. Sévère, vous me l'avez précisé.
J'ai reçu votre invitation et je l'ai acceptée. Pour nourrir ce désir puissant qui nous tend chaque seconde à la pensée de l'autre. Pour nous enivrer de vie, d'amour et de rêves d'autrement et d'ailleurs.
Monsieur, je suis venue. Pour vous.
L'invitation au voyage? ;)
RépondreSupprimerL'invitation à un voyage d'une richesse infinie, en effet. :-)
SupprimerUne très très belle invitation. Heureux celui à qui elle est adressée.
RépondreSupprimerPeut-être est-ce à la dame qui l'a reçue d'en être très heureuse et très honorée? :-)
SupprimerAu delà du vertige, la sérénité.....
RépondreSupprimerAu delà du vertige, au-delà de l'amour-propre aussi, on atteint effectivement la sérénité et le plénitude. Le bonheur ? :-)
Supprimeren espérant qu elle se conjugue au pluriel
RépondreSupprimerJe trouve qu'il vaut mieux essayer de savourer chaque minute du temps présent plutôt que de penser toujours et toujours au futur. :-)
SupprimerNon, ne pensons plus au futur ou même à la destination, c'est le chemin qui compte :-)
SupprimerBon voyage, une telle invitation ne se refuse pas !
Bonjour Amandine,
SupprimerJe suis bien d'accord avec vous. Le temps perdu ne se rattrape jamais. Alors comme disait un poète : "Carpe Diem": "Profite du jour présent" ! Dégustons chacun de ses petits plaisirs simples que la Vie nous offre. Le quotidien et ses (nécessaires) soucis nous accablent.
Et j'ajouterais que votre prose est l'un de vos meilleurs textes.
C'est mon avis perso, bien sûr. Continuez à nous faire rêver.
Peter Pan
@ Lolie : Votre commentaire me touche beaucoup. Je vous en remercie !:-)
SupprimerLe voyage est très beau. Aucune destination n'a été fixée, juste un chemin et une manière de marcher, main dans la main. :-)
@ Peter Pan : Je vous remercie de votre chaleureux commentaire. J'ignore si ce texte est le meilleur de tous, mais j'y ai laissé parler mon cœur et mes émotions, et ces dernières sont vraiment très belles. :-)
SupprimerBonsoir Amandine,
SupprimerMon impression était très sincère. Quant on puise ses ressentis à la source de son cœur, le nectar de l'émotion n'en sera que plus délicieux...
Vous l'avez peut-être remarqué mais les sentiments, et l'émotion qui en découle, sont souvent jugés par les personnes qui nous entourent comme une marque de faiblesse, voire une certaine naïveté.
Pourtant les artistes et autres gens de plume transmettent une certaine émotion et sensibilité au travers de leurs œuvres, sans pour autant être des personnes inconstantes et influençables. Mais ils font la différence entre leur passion et la réalité du quotidien. Enfin à mon avis.
Peter Pan.
felicitations Peter Pan pour ton commentaire...simplement rien à ajouter
SupprimerFrank de Munich...en ce memoment de Turquie...
heureux que la turquie ne limite pas l'accès à ce beau site extraordinaire...
Bonjour Frank,
SupprimerMerci beaucoup de ce compliment. Mais c'était amplement mérité. Dame Amandine se surpasse pour nous offrir ces moments d'intimité qui lui sont si personnels et particuliers. Alors je dis : merci Amandine.
Peter Pan.
@ Peter Pan : Pardonnez-moi de vous répondre si tardivement. Mon sentiment est que les artistes ont cette capacité, qui n'est pas donnée à tous, d'exprimer librement leurs émotions à travers la voie artistique qu'ils ont choisie. Je suis absolument d'accord avec vous, il ne s'agit ni de faiblesse, ni de naïveté, mais bien d'un mode d'expression particulier où les émotions sont libérées... comme dans la fessée. Est-ce là la preuve que la fessée est bel et bien un art? :-)
Supprimer@ Franck : Merci de ce bonjour de Turquie qui nous apporte ici un petit rayon de soleil ! Je suis heureuse que ton séjour là-bas se passe bien et que tu y visites de merveilleux sites ! :-)
SupprimerDans mon esprit, c'était vous qui invitiez. Lecture trop rapide.... Je corrige : heureux celui qui reçoit une telle réponse.
RépondreSupprimerJ'avais bien compris, ne vous inquiétez pas. Je suis très touchée de vos mots, je vous en remercie. :-)
SupprimerTrès délicate et heureuse première fois... :)
RépondreSupprimerUne première fois pleine de maladresses de ma part. J'espère progresser et me montrer un peu plus digne de ces intenses moments d'émotion. :-)
SupprimerBonjour Amandine,
RépondreSupprimerSuperbe prose !! Un peu comme le jeu du Chat et de la Souris : malgré sa peur légendaire du félin domestique , le sympathique petit rongeur cède à sa gourmandise pour le fromage. A ses risques et périls. Parviendra t-elle à tromper son ennemi juré ??? Peter Pan
Bonjour Peter Pan,
SupprimerEn vérité, il ne s'agit pas ici d'un jeu du chat et de la souris classique. Dans ce jeu-là, le chat demande allégeance à la souris, il ne la poursuit pas. :-)
Vous voilà sur votre chemin de Compostelle. L'important n'est pas tant de prier dans la cathédrale gothique, de voir s'envoler les encensoirs géants, ou de contempler la grève où échoua le corps du Saint. Non l'important ce sont les lacets des sentiers dans les monts d'Auvergne, le soleil qui se lève sur Conques, le froid majestueux à Roncevaux, la poussière des antique pavés du Camino francès. L'important n'est pas le but mais le chemin
RépondreSupprimerJe partage entièrement votre avis, Hadrien. Même si des "règles" et des "objectifs" ont été posés pour embellir le chemin, imposer un but à notre voyage aurait comme un goût d'achèvement. :-)
Supprimerça me fend le cœur..
RépondreSupprimerCésar, vous voilà de moins en moins anonyme... :-)
Supprimer(ne soyez pas triste, il n'y a, j'espère, aucune raison de l'être)